Le début de l’histoire
Guillaume d’Angerville, propriétaire du Domaine Marquis d’Angerville à Volnay, a repris le domaine familial (dans sa famille depuis 1804) en 2003, après la mort de Jacques d’Angerville, son père. Il représente la sixième génération de la famille à la tête de ce domaine d’une quinzaine d’hectares, au cœur de la Côte de Beaune.
Quelques années après son retour à Volnay, il était désireux de découvrir une autre région, d’autres cépages, d’autres méthodes de vinification, et de produire de nouveaux vins.
Ainsi, dès 2006, il réfléchit à une implantation en dehors de la Bourgogne. Son père lui ayant toujours dit « qu’on ne peut pas faire de vin par téléphone », ses critères de choix étaient simples. Il fallait identifier une région viticole suffisamment proche de Volnay pour que le nouveau domaine puisse être supervisé de près ; ce domaine devait exploiter de grands terroirs, produisant des vins avec de la personnalité, qui donnent de l’émotion ; et enfin, si possible, cette région aurait à la fois des caractéristiques en commun avec la Bourgogne, mais aussi des approches et méthodes très différentes.
Autour de Volnay, plusieurs régions remplissaient plus ou moins complètement ces critères. Le hasard a voulu qu’en 2007, en pleine recherche d’un domaine à acquérir, Guillaume déguste à l’aveugle, grâce à son ami Marco Pelletier, alors chef sommelier au Taillevent, un magnifique Chardonnay en appellation Arbois (Les Bruyères 2005, de Stéphane Tissot), qui l’encourage à focaliser ses efforts sur le Jura.
La création du Domaine du Pélican
Dès 2007, Guillaume d’Angerville entraine François Duvivier, par ailleurs régisseur du Domaine Marquis d’Angerville à Volnay, dans l’aventure du Jura. Tous deux décident de demander de l’aide à un vrai et grand connaisseur des terroirs jurassiens. Yves Hérody, géologue mondialement connu, jurassien d’origine et très actif en Bourgogne également, est l’homme qu’il leur faut. Yves est immédiatement enthousiaste pour le projet, mais très exigeant sur le choix des terroirs. Il s’opposera plusieurs fois à des opportunités d’achat, avant de donner finalement sa bénédiction sur deux propriétés vendues à peu près simultanément, en 2012, soit presque cinq ans après le début des recherches.
La SCEA du Château de Chavanes et ses presque 5 hectares de vignes deviennent la propriété des deux associés en juillet 2012, mais la saison (mars à juillet) s’était déroulée sous la supervision étroite de François Duvivier. François de Chavanes, dont la famille est établie à Montigny-lès-Arsures depuis plusieurs générations, a souhaité céder l’exploitation viticole, qu’il avait lui-même replantée et modernisée avec beaucoup de soin et de persévérance. Avec les vignes, venaient une cuverie très bien équipée et de belles caves.
Peu de temps après, Jean-Marc Brignot, qui avait acheté, quelques années auparavant, la fameuse parcelle du Grand Curoulet, bien connue des Arboisiens, à la famille Aviet, était contraint de s’en séparer. Cette parcelle de presque 5 hectares d’un seul tenant est une des plus réputée d’Arbois. Certains disent même que les premières vignes d’Arbois ont été plantées dans le Grand Curoulet, particulièrement renommée pour ses savagnins.
Le Domaine du Pélican est né de la combinaison de la SCEA du Château de Chavanes avec la parcelle du Grand Curoulet rachetée à Jean-Marc Brignot en octobre 2012.
Pourquoi le Pélican ?
En 2012, encore dans l’excitation de ce nouveau projet, il nous fallait baptiser notre nouveau domaine, et le faire rapidement car nous avions l’ambition de mettre notre première récolte (2012) sur le marché sous notre propre nom. Beaucoup d’idées sont venues de nos amis, de nos familles, et de nous-mêmes, mais c’est finalement à François Duvivier que nous devons le nom de Domaine du Pélican, rapidement adopté.
Mais d’où vient ce nom ?
Le pélican est bien sûr un oiseau palmipède aquatique, mais c’est aussi l’emblème de la ville d’Arbois. La légende veut qu’Arbois ait choisi le pélican pour emblème après le séjour de Maximilien de Habsbourg et son épouse, Marie de Bourgogne, à Arbois vers 1480, pendant lequel le pélican que l’empereur tenait en laisse est mort de froid. Inquiets que Maximilien ne les punisse du décès de l’animal impérial, les Arboisiens l’ont ainsi rendu immortel. D’autre part, le pélican est aussi un symbole christique. Comme notre étiquette le montre, le pélican de piété se perce le cœur pour nourrir ses petits.
Le Domaine du Pélican, fondé par deux bourguignons sensibles au souvenir du séjour de Marie de Bourgogne à Arbois avec l’empereur Maximilien, a ainsi fait sienne la devise de la ville d’Arbois : « Sic his quos diligo », qui veut dire : « Ainsi je fais pour ceux que j’aime. »
Jacques Puffeney
On ne présente pas Jacques Puffeney, le « pape d’Arbois ». Nous le savons tous, Jacques aura énormément contribué à la renommée de Montigny-lès-Arsures, des vins d’Arbois et du Jura en général. Dès notre arrivée à Montigny-lès-Arsures, nous avons souhaité le rencontrer et l’écouter pour nous imprégner de sa vision de la vinification jurassienne. Sa connaissance encyclopédique des terroirs du Jura, sa mémoire très précise de dizaines de millésimes, sa manière bien particulière d’élever ses vins jaunes, tout cela a contribué à donner aux vins de Jacques une personnalité à nulle autre pareille.
En 2014, Jacques, dont les deux filles ne souhaitaient pas reprendre le flambeau de leur père, a entamé une réflexion sur la transmission de son domaine. Nous avons été honorés d’être consultés et nous avons immédiatement fait part à Jacques de notre enthousiasme pour reprendre ce domaine prestigieux.
Après plusieurs conversations avec lui, et quelques mémorables dégustations dans sa cave, nous nous sommes mis d’accord pour reprendre l’exploitation de la quasi-totalité des vignes du Domaine Jacques Puffeney après les vendanges 2014. Trois ans plus tard, la fameuse parcelle « Béranger », à Montigny-lès-Arsures, rejoignait le Domaine du Pélican.
Aujourd’hui encore, Jacques continue de nous aider, par ses remarques toujours pertinentes, à tirer le meilleur parti des terroirs qu’il nous a confiés, pour notre plus grand bonheur.
Merci Jacques !
Une équipe jeune, toujours plus à l’écoute de la nature, sensibilisée à la biodynamie
Le Domaine du Pélican est géré en respectant les valeurs essentielles qui ont toujours animé Guillaume d’Angerville et François Duvivier au Domaine Marquis d’Angerville : rigueur, respect devant les grands terroirs, humilité face aux surprises que la nature réserve, année après année, millésime après millésime.
Ces valeurs se traduisent au quotidien par une grande rigueur dans la conduite des travaux de la vigne et dans la maîtrise d’une vinification respectueuse du terroir. En effet, pour élaborer un grand vin, il faut d’abord comprendre et soigner son vignoble. Le Domaine souhaite contrôler les travaux de la vigne réalisés par sa propre équipe, qui connaît le vignoble et adhère à sa philosophie. Ainsi, tous les vins commercialisés par le Domaine sont exclusivement issus des vignes et des caves du Domaine du Pélican.
Le Domaine est dirigé par François Duvivier qui supervise la viticulture, la vinification et l’élevage. Après son BTS en viticulture-œnologie, François a obtenu son diplôme d’œnologue à l’université de Dijon. Il a rejoint le Domaine Marquis d’Angerville en 2005 avec comme premier objectif la conversion du domaine à la biodynamie. Devenu rapidement régisseur à Volnay, il a accepté avec enthousiasme de s’associer au projet de Guillaume d’Angerville dans le Jura. Il est épaulé par Mathieu Renier qui organise les travaux de la vigne avec une équipe de vignerons et vigneronnes expérimentés : Antonin, Charline, Fabienne, Hervé et tous ceux qui viennent régulièrement et fidèlement nous aider pendant la saison.
Michèle est responsable administrative du domaine, et Mathilde supervise les relations avec nos clients : commandes ; enlèvements ; facturations… Sans elles deux, qui travaillent avec une grande efficacité et beaucoup de bonne humeur, le vin resterait dans nos caves !